Friday 7 October 2011

Sélèction Wapikoni Mobile et courts métrages navajos


Je vous avais annoncé dans le blog précèdent que j'allais couvrir les séances parisiennes du festival ciné alter'natif qui ont lieu au cinéma La Clef (34 avenue Daubenton, M°censier-Daubenton) la première séance vient d'avoir lieue et je me dépêche de publier cet article afin de vous inciter à venir lundi 10 octobre à 20H.

Le festival alter'natif existe grâce à l'association de la plume à l'écran qui essaie de diffuser et de faire connaître le cinéma amérindien. La découverte en 2003 du formidable film autochtone Atarnarjuat a été ma motivation a assister à ce festival, pourquoi? parce que j'ai envie d'entendre les voix des autochtones au cinéma, et que les documentaires ou les livres que l'on peut lire qui les décrivent comme des civilisations et des ethnies en voie de disparition me dépriment, ce que je veux c'est les voir s'exprimer directement, je veux, égoïstement peut-être, qu'à moi aussi ils transmettent leur culture.

Hier soir à Paris, c'était une séance très riche et c'est extrêmement enthousiaste que je vous en fait le résumé subjectif.


Donc à 18H30 était projetée la sélection Wapikoni. Une série de court métrage magnifiques et passionnants qui existent grâce à la corporation Wapikoni Mobile. Wapikoni était une indienne très investie dans la communauté innu au Québec, elle a rencontré Manon Barbeau qui a été très affectée par sa présence puis par sa mort et qui donc nommée sa corporation en hommage à cette grande amérindienne. Wapikoni mobile circule avec deux camping cars dans les communauté indiennes du Québec et aide les jeunes de 15 à 35 ans à faire les films qu'ils veulent transmettre. Hélas Service Canada a cette année coupé 50000 dollars canadien de subvention, ce qui a influé sur la qualité des supports mais pas la qualité de l'expression. Il s'agit toujours d'un non désir pour les gouvernements d'aider les premières nations à s'exprimer et a continuer d'exister aux yeux du monde.

Dans chacun de ces films on ressent à la fois une force, une nécessité de s'exprimer, une colère, et une frustration énorme. La plupart des courts métrages utilisent la voix off, et l'expression est très souvent poétique. Les films reflètent à la fois la réalité contemporaine des innus, leur désir de ne pas perdre les liens avec le passé, et le désir de s'en sortir. Tous m'ont touchés, qu'il soient documentaires ou rêvés, ils était tous très poétique et très incarnés. Leur qualités artistiques sont si grandes qu'ils ont déjà décroché 46 prix dans des festivals de court-métrage du monde entier.


Si vous voulez en savoir plus et soutenir Wapikoni Mobile, cliquez ici, Wapikoni mobile a une chaine youtube si vous désirez vous rendre compte par vous même de la qualité de leurs films.


Ensuite petite présentation du livre Quand s'élèvent nos voix de Sylvie Brieu, journaliste au National Geographic. Et ce sont les yeux écarquillé que j'écoute l'histoire de ses rencontres avec les peuples autochtones d'Amérique du Sud qui avec intelligence ont appris à communiquer et à manier la caméra pour que leurs voix se fassent entendre. Tous ceux qui ont pu se procurer une copie du livre sur place (dont moi) l'ont acheté... je vous en dirais plus quand je l'aurais lu ( enfin sur les parties concernant le cinéma et l'audiovisuel)


Troisième partie, visionnage de 4 court métrages Navajo en présence du producteur Chad Burris.


J'ai surtout aimé le premier Shimasani, de Blackhorse Lowe, 2009 et le dernier Shimasani Grandma de Deidra Peaches, 2008. Le premier racontait l'histoire d'une jeune femme navajo qui garde les moutons toute la journée pendant que sa soeur va à l'école. Sa soeur déteste l'école où on la force à parler en anglais, et elle lui laisse un livre, où la jeune femme voit des photos de l'Inde, du Japon, et a envie de sortir de sa boite et de découvrir le monde, mais sa grand-mère qui a peur de se retrouver seule refuse qu'elle aille à l'école... Elle ne laissera pas cette décision être prise par quelqu'un d'autre et partira.

J'ai beaucoup aimé l'histoire de sa création: le réalisateur Larry Blackhorse Low, avait reçu des aides de Sundance ( seule institution à aider les réalisateurs amérindiens à créer des films) pour tourner un long métrage, mais ce film qu'il voulait faire traitait des satanistes des années 80. Il a commencé à lui arriver tout un tas de problèmes, et il s'est adressé au conseil des anciens qui lui ont déconseillé de poursuivre ce projet, et d'essayer d'avancer dans la voie de la beauté ( fans de Tony Hillerman, j'ai bien l'impression que ce qu'il décrit dans ses bouquins est la réalité de la vie Navajo) et donc il a décidé de raconter cette histoire qui est celle de sa grand-mère.


Et pour enchainer sur la thématique de Lundi 10 octobre , un petit reportage montrait l'effet qu'a eu sur les jeunes amérindiens le fait qu'on ne choisisse pas un réel natif (ayant grandi avec la culture) pour jouer dans Twilight...

Donc lundi le thème sera l'image de l'indien dans le cinéma classique et contemporain, et sa perception par les communauté avec le film en avant première Indiens et stéréotypes

Vous pouvez voir en V.O.D où acheter les DVD filmé par des amérindiens sur les sites suivants (j'ai demandé à Chad Burris)

http://www.iaia.edu/

http://www.nativenetworks.si.edu/

Je pense que dans les prochains mois je vais essayer d'en voir un maximum pour vous en parler.

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